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une brève ancienne de Christian Combemale

1 Mars 2012, 15:25pm

Publié par Fontdayres

1891 Le cyclotourisme

dans

LES GORGES -CAUSSES

AIGOUAL

RECHERCHE: COMBEMALE Christian

 

Après avoir effectué la descente en barque (deux personnes et nos deux vélos) de Saint-Enimie au Rozier, nous avons regagnés l'hôtel des Voyageurs pour la nuit.

 

 

LE ROZIER à MEYRUEIS

NOTA I C'est sur le parcours du Rozier à Meyrueis que se trouve la fameuse grotte de Dargilan, une des plus remarquables curiosités naturelle des Cévennes. La visite de cette grotte exigeant, depuis l'endroit ou l'on quitte la route, environ sept heurs de marche, nous conseillons, si on veut se ménager, de se faire conduire avec sa machine (vélo) en voiture particulière jusqu'au sentier qui mène à la grotte (voiture à 1 cheval, prix: 10 francs, en s'adressant à M. Rascalou, au Rozier), d'où on renverra la voiture. Avant de partir, s'informer si plusieurs touristes sont déjà en route pour la grotte; car, dans ce cas, il sera prudent d'emmener avec soi un guide du Rozier, ceux qui sont à Dargilan pouvant être retenus avant notre arrivée, ce qui obligerait à visiter l'ensemble de la grotte en une seule fois après le déjeuner.

Quitter le Rozier vers cinq heures du matin pour pouvoir visiter la première partie de la grotte, avant le déjeuner. Dans l'après-midi, on pourra visiter la seconde partie de la grotte et on terminera la journée en allant faire étape à MEYRUEIS;

Cinq heures, nous quittons l'hôtel des Voyageurs, après avoir chargé nos cycles et pris place dans la voiture à 1 cheval, nous laissons à droite le pont qui conduit à Peyreleau et prenons la route pénétrant dans la vallée de la Jonte, resserrée entre les créneaux du causse Méjean à droite, et ceux du causse Noir à gauche. La route, s'élève d'abord doucement pendant 1 kilomètre; tracée en corniche, elle domine les fonds verdoyants ou coule la rivière. Plus loin, la rampe sinueuse s'accentue sur une longueur de 3 kilomètres; des deux côtés de la vallée de prodigieux rochers, en bordure des causses, intéressent par leurs formes étranges.

Parvenu à hauteur de la borne 17,6, nous nous arrêtons sur une petite plateforme voisine, d'où on peut admirer, à une élévation vertigineuse, un cirque immense de rochers taillés en gradins, étroites terrasses naturelles, recouvertes de cultures.

Nous faisons une descente dangereuse de trois kilomètres. Successivement on rencontre les pittoresques hameaux du Truel, de la Caze et du Maynial .La rampe s'adoucit et passe au pied d'un énorme roc sur lequel s'élève une chapelle dédiée à Saint Gervais.

Après le hameau des Douzes, nous avons une forte côte longue de deux kilomètres, à droite la disparition de la Jonte dont le lit reste à sec pendant neuf kilomètres, la rivière se frayant un passage souterrain le long de ce parcours; enfin, en arrière, une magnifique muraille rocheuse aux tons les plus variés, la route reste plate pendant trois kilomètres et demi, à part une côte de cinq cents mètres.

Ayant gravi une nouvelle montée d'un kilomètre, nous atteignons la borne 5,3, près de laquelle se détache à droite le sentier, indiqué par un poteau bleu, qui conduit à la grotte de Dargilan.

Ici nous nous arrêtons et renvoyons notre voiture; puis nous descendons le sentier qui cinquante mètres plus bas passe devant la cabane ou se trouvent des ânes que nous louons pour monter à Dargilan (1 fr 50 à la montée, 50 c à la descente)

Dans cette même cabane nous laissons en garde nos machines, nous voilà parti avec nos ânes pour gravir les nombreux lacets du sentier, qui, de l'autre côté du torrent desséché, s'élève sur le flanc du causse Noir.

.. ._-

Après une ascension de 45 minutes, nous arrivons à l'entrée de la GROTTE DE DARGILAN, propriété de la société de la France Pittoresque. A cet endroit nous trouvons trois cabanes: les deux premières sont affectées au changement de costumes ( une pour les dames, une pour les messieurs); dans la troisième réside le gardien de la grotte.

Aux baraques nous payons au gardien: 5 fr pour l'accès à la grotte, 3 fr pour un bon déjeuner (à l'auberge de Dargilan, hameau situé à neuf cents mètres de distance sur le plateau du causse Noir) et, 1 fr 50 pour la location du costume ( celui-ci indispensable pour la visite de la grotte). Quant à la gratification aux guides elle est facultative.

Les paiement faits, nous retirons les blouses et pantalons, de forte toile loués par l'administration et nous commençons immédiatement la petite visite de la grotte (durée: 2 h 15 mn).

« La grotte de Dargilan est une des plus belles de l'Europe, elle comprend un grand nombre de salles est longue de 120 mètres, large de 40 à 60 mètres et haute de 35 mètres. Elles sont ornées de nombreuses stalagmites et stalactites offrant les formes les plus pittoresques auxquelles on a donné des noms en rapport avec leur aspect tels que la Mosquée, le Minaret, des vasques, des tombeaux etc ... »

Après avoir terminé la petite visite de la grotte nous montons sans quitter notre costume spécial (15 mn) à l'auberge de Dargilan ou attend le déjeuner. Après midi nous revenons à l'entrée de la grotte pour accomplir le grand parcours (plus mouvementé: durée 5 heures)

A la sortie de la grotte, nous rendons les costumes, reprenons nos effets et redescendons à pied ( 40 minutes) à la cabane, au pied du causse nous retrouvons nos machines.

La route assez poussiéreuse, continue à monter insensiblement la vallée de la Jonte, nous passons sous de belles roches surplombantes, nous ne tarderons pas à atteindre les première maisons de Meyrueis (chef lieu de canton 1632 habitants).

Parvenu à l'extrémité de la route, nous traversons le pont à droite, nous rentrons dans la ville, contournons une ancienne tour et arrivons sur une place plantée de beaux ormes, nous arrivons à l'hôtel de l'Europe.

 

 

MEYRUEIS-BRAMABIAU-AIGOUAL

NOTA: La visite de la grotte de Bramabiau, ainsi que l'ascension de l'Aigoual, sont pour ainsi dire le complément obligé d'un voyage dans les Cévennes.

La route de Meyrueis à l'Aigoual étant très dure (24 kilomètres de côtes à faire à pied), nous engageons le cycliste qui voudra se ménager à se faire conduire avec sa machine, en voiture particulière, jusqu'au sommet de l'Aigoual (durée du trajet: 6 h 15 min, prix 20 fr en s'adressant à m; Rey à Meyrueis) d'où on renverra la voiture Quittant Meyrueis vers cinq heures du matin, on ira déjeuner à Camprieu, village voisin de la grotte de Bramabiau, et on couchera à l'Aigoual, afin d'être à même d'assister du haut de cette montagne au coucher et au lever du soleil.

La veille du départ de Meyrueis, il sera prudent de téléphoner à l'Observatoire de l'Aigoual pour retenir sa chambre au modeste refuge-restaurant voisin de l'Observatoire.

 

 Au départ de Meyrueis nous prenons notre voiture à un cheval, nous quittons l'hôtel d'Europe par la route de Saint-Jean-du-Bruel qui remonte la jolie vallée du Bétuzon. Nous laissons à gauche le château de Roquedols, la route, en corniche s'élève très durement à une grande élévation sur le flanc de la montagne par une côte de cinq kilomètres; terrain fort médiocre. Décrivant de grands circuits on traverse la magnifique forêt de Roquedols sur une longueur de trois kilomètres.

Au sommet de la montée, à la sortie du bois, atteignant le plateau du causse Noir, on entre dans le département du Gard

quelques kilomètres plus loin nous laissons à droite un chemin qui descend vers Lanuèjols. Au sommet nous tournons à gauche, nous dominons et contournons de profonds ravins aux pentes boisées: puis par une nouvelle côte de quatre kilomètres, nous pénétrons dans un entourage de montagnes sauvages et pelée. Plus loin, à droite, l'église de Saint Sauveur-des­Pourcils apparaît dans un fond verdoyant; parvenu dans le voisinage de la borne 37,3, nous apercevons, entre les arbres, la cascade de Bramabiau, s'échappant d'une haute fissure.

Perdant de vue le ravin nous décrivons une courbe à droite pour traverser une petite plaine et la rivière du Bonheur, celle-ci près de l'endroit ou elle se perd dans des grottes, avant de reparaître à la cascade de Bramabiau.

Quant nous aurons dépassé la borne 35,7 nous quitterons le chemin du Vigan pour prendre à droite un mauvais chemin conduisant à Camprieu. Dans ce hameau, de l'autre côté de l'église, nous trouvons la modeste auberge de l'Union ou nous nous arrêtons pour visiter la grotte et déjeuner.

La visite totale des grottes et de la cascade de Bramabiau demande 3 heures environ. Le prix d'entrée est de 3 fr; un guide, muni de bougies et de magnésium destinés à l'illumination des salles, nous accompagne. Il est indispensable de louer à l'auberge de Camprieu une blouse et un pantalon de toile au prix de 2 fr pour ne pas gâter ses vêtements. La traversée de la grotte est assez mouvementée et on n'en a pas suffisamment facilités d'accès.

L4entrée de la première grotte se trouve à dix minutes du hameau. Quant nous aurons visitée nous devons revenir sur nos pas pour descendre jusqu'à la cascade de Bramabiau.

De la cascade nous pénétrons dans la fissure, jusqu'à une distance de deux cents mètres environ; la seconde moitié de ce parcours est dangereuse par suite de l'absence de main­courante le long de la paroi rocheuse.

De Camprieu nous remontons un chemin forestier qui conduit au col de la Serreyrède, à travers de nouveaux reboisement de sapins et de hêtres, au col de la Serreyrède (1388m. Ait) nous contournons une maison forestière, qui est également un poste de secours vélocipédique,;

On traverse une belle forêt de hêtres au-dessus de laquelle apparaît le joli château de M. Silhol, sénateur du Gard, et on passe devant la fontaine de l'Hérault qui donne naissance à cette rivière. Les cinq derniers kilomètres de l'ascension de l'Aigoual sont tracés sur les flancs dénudés de la montagne, à gauche se détache un sentier de raccourci conduisant à l'observatoire, tendit que le chemin de notre voiture n'y parvient qu'après un long détour.

L'Observatoire forestier s'élève au sommet de l'Aigoual (1567 m ait) dans une situation merveilleuse. Cet édifice, auquel une tour crénelée donne l'apparence d'une forteresse, renferme les appareils servant aux observation météorologiques, le logement du gardien et l'appartement destiné aux expecteurs.

Le cycliste ayant déposé s~ machine dans le vestibule de l'Observatoire, se dirigera vers le refuge-restaurant voisin, construit en planches et retenu par de fortes chaines pour résister au vent.

Diner et coucher au refuge.

 

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